Baisse de prix des SCPI : ça se précise surtout dans la catégorie des bureaux

Revue de presse : Argent.boursier.com, Olivier Cheilan 22 juin 2023

La Boutique des Placements a analysé les plus fortes baisses de valeurs de reconstitution qui pourraient impacter le prix des parts.

Le distributeur de SCPI La Boutique des Placements a identifié plusieurs SCPI de bureaux susceptibles d’abaisser le prix de leurs parts en raison de la baisse des prix de l’immobilier qui impacte la valeur de leur patrimoine. Pour cela, la Boutique des Placements a audité un peu plus de 80 SCPI de rendement à capital variable afin de déterminer l’évolution de leurs patrimoines immobiliers entre 2021 et 2022 en se basant sur les valeurs de reconstitution. C’est en effet le segment du bureau qui connaît actuellement l’impact le plus prononcé des baisses d’expertises.

La Boutique des Placements cite ainsi Accimo-Pierre de BNP Paribas REIM qui a vu sa valeur de reconstitution reculer de 9% à fin 2022, celle-ci se situant désormais environ 6,3% sous le prix de la part.

+ ou – 10%

Les sociétés de gestion sont autorisées à faire fluctuer le prix des parts de SCPI de plus ou moins 10% par rapport à leur valeur de reconstitution. Il faut donc généralement que l’écart entre la valeur de reconstitution et prix de souscription de la part devienne supérieur à 10% pour qu’une hausse ou une baisse de prix soit appliquée. On voit donc qu’il reste encore un peu de marge pour cette SCPI.

C’est un peu moins le cas pour Genepierre d’Amundi Immobilier dont le prix de souscription est désormais inférieur de 8% à sa valeur de reconstitution qui a connu une baisse de 6% en 2022. Edissimmo d’Amundi Immobilier apparaît également avec une surcote d’environ 6% quand Corum XL (Corum AM), Primopierre (Primonial Reim) et Rivoli Avenir Patrimoine (Amundi Immobilier) sont identifiées avec des surcotes de 2% à 3%.

Sur la base de l’échantillon étudié, La Boutique des Placements estime que les SCPI de bureaux restent cependant en moyenne en situation de décote d’environ 2%. La plateforme rappelle s’ailleurs que Laffitte Pierre (SCPI diversifiée gérée par AEW Ciloger) est la seule du marché à avoir ouvert le bal des baisses de prix de part au 1er mars, passant d’un prix de souscription de 450 € à 418 €.

Des interrogations pour 2023-2024

Mais on peut naturellement s’interroger sur 2023, sachant que l’impact de la hausse des taux d’emprunt va sans doute impacter davantage certaines valeurs d’expertises qui ne seront connues que début 2024. La crainte est aussi de s’apercevoir que certains actifs ont pu être achetés trop cher ces derniers mois sous la pression d’une collecte record que les gérants ont dû dépenser… Ce qui devient d’ailleurs un peu moins vrai aujourd’hui où les gérants peuvent patienter avant d’investir grâce à une trésorerie rémunérée à 3% ou 4% (autre conséquence de la remontée des taux).

La SCPI reste un placement immobilier de long terme dont le prix peut fluctuer

Raphaël Oziel, fondateur de La Boutique des Placements, ne cache pas que d’autres SCPI sont en réflexion pour une baisse du prix de leurs parts, sachant que certaines ont d’ailleurs demandé des audits de leur patrimoine à mi-année pour anticiper cette éventualité.

« Cette inquiétude pour les épargnants est à relativiser dans le sens où ces baisses sont relativement faibles. De plus la SCPI est avant tout un placement de long terme dont la promesse est de vous verser une rente nette de tous frais et de toutes contraintes d’un investissement locatif. La plus-value n’est que la cerise sur le gâteau », analyse Raphaël Oziel. Le contexte actuel n’empêche d’ailleurs pas quelques autres SCPI à augmenter le prix de leurs parts.

Ce spécialiste de la « pierre-papier » rappelle qu’une baisse du prix des parts est aussi un moyen de faire remonter le rendement facial qui est calculé comme le rapport entre le dividende de l’année rapporté au prix de part au 1 er janvier. Pour les épargnants, une baisse de prix des parts peut donc constituer une opportunité pour rentrer sur une SCPI qui affichera un meilleur rendement.

Revue de presse : Argent.boursier.com, Olivier Cheilan 22 juin 2023

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