L’actionnariat salarié : un outil de relance pour les PME et ETI

Revue de presse : Solution LesEchos – 14 décembre 2021

Les dirigeants doivent aujourd’hui construire une stratégie de reprise, face à une crise qui perdure. Levier de fidélisation des collaborateurs, l’actionnariat salarié séduit donc de plus en plus.

Lors des débats sur la Loi Pacte en 2017, le Ministre de l’économie et des finances exprimait le souhait que le capital des entreprises françaises soit détenu à 10 % par leurs salariés. Rien ne laissait alors présager que cette ambition prendrait tout son sens en temps de crise.

Des mécanismes d’actionnariat salarié adoptés par les PME et ETI

Les salariés ont dû faire face aux gels des salaires, à l’absence de prime, ainsi qu’à une baisse de la participation et de l’intéressement. Les associer au revenu du capital en prévision de la reprise est donc une option à ne pas négliger.

L’actionnariat salarié permet entre autres :

  • d’aligner les intérêts des salariés, des actionnaires et des dirigeants ;
  • de sensibiliser les collaborateurs aux objectifs financiers et aux résultats de l’entreprise ; et
  • de renforcer leur sentiment d’appartenance.

Au-delà des grands groupes, les différents mécanismes d’actionnariat salarié séduisent désormais les PME et ETI.

BSPCE ou AGA : deux outils particulièrement plébiscités

Les bons de souscription de parts de créateur d’entreprise, ou BSPCE, permettent à leur titulaire de souscrire à terme des titres de la société à un prix fixé en fonction de sa valeur réelle au moment de l’émission. Il s’agit donc d’une démarche pertinente en démarrage d’activité, ou bien lorsque la valeur de la société se trouve temporairement altérée, comme en temps de crise.

Destinée à une cible plus large d’entreprises et n’impliquant aucune mobilisation de trésorerie pour le salarié, l’attribution gratuite d’actions(AGA) a également le vent en poupe.

Allier stratégie et culture d’entreprise

De plus, ces outils peuvent également être aménagés afin de fidéliser le salarié sur la durée.

Concernant les BSPCE par exemple, des systèmes de vesting peuvent être mis en place (exercice en plusieurs tranches sur plusieurs années, sous réserve d’exercer encore des fonctions salariées).

Concernant les AGA, il peut également être envisagé d’organiser l’attribution par tranche, en fonction notamment des performances à venir de la société, ou bien de prévoir le report de la mise en paiement des dividendes au terme de la période de conservation (faculté que semble confirmer l’ANSA (Communication Ansa du 7 juillet 2021, comité juridique n° 21-024).La mise en place de ces outils implique donc un travail de réflexion et de structuration poussées. Elle passe nécessairement par une connaissance fine de la vision stratégique et de la culture d’entreprise que les dirigeants souhaitent insuffler, à l’aune de cette cinquième vague.

Revue de presse : Solution LesEchos – 14 décembre 2021

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