Panique dans le secteur bancaire : des risques sur votre épargne ?

Revue de presse : lepoint.fr, Benoît Leroy, le 17 mars 2023

Si le livret A est totalement garanti par l’État, ce n’est pas le cas d’une bonne partie de vos supports d’épargnes. On fait le tour de la question.

Depuis le 10 mars dernier, le secteur bancaire est en ébullition à la suite de la faillite de la banque américaine SVB. Dans la foulée, de mauvaises nouvelles ont déclenché un vent de panique autour de la banque Crédit suisse. De quoi donner des sueurs froides aux épargnants, qui craignent des défaillances en cascade. Or, selon Le Figaro, la plupart des produits bancaires préférés des Français sont exempts de risques.

Tout d’abord, il faut savoir que dans l’Union européenne, vos dépôts sont garantis jusqu’à 100 000 euros par personne et par banque. Une mesure qui concerne aussi bien des comptes – courant ou à terme – que des livrets – A, jeune, plan épargne logement. Noter, au passage, que dans le cas d’un compte joint – donc avec deux titulaires – pour chaque cotitulaire du compte-joint est cumulé le montant de ses comptes personnels avec sa part du compte joint. L’indemnisation couvre ce total dans la limite de 100 000 euros pour chacun. Cette protection, qui est la même partout en Europe, s’étend également aux banques en ligne.

Même si elles sont, souvent, des filiales de banques classiques – Boursorama, Ma French Bank, etc. –, elles disposent, en leur nom propre, d’une licence bancaire. Un détail qui n’en est pas un. Si vous disposez d’un compte dans une banque « classique » et dans une banque en ligne filiale mais ne disposant pas de licence propre, alors la garantie sera de 100 000 euros pour les deux comptes. Dans le cas inverse, les garanties s’additionnent. En revanche, si vous êtes client d’une néo-banque, les garanties ne s’appliquent pas, celles-ci n’ayant pas forcément de licence bancaire. Néanmoins, dans certains cas, les fonds que vous déposez sont placés dans une banque « classique », ce qui offre par voie de conséquence une certaine garantie. Mais cela n’est pas automatique.

Livret A oui, assurance-vie non

Si le livret A, le livret de développement durable (LDDS) et le livret d’épargne populaire (LEP) sont tous les trois garantis par l’État, ce n’est pas le cas de vos contrats d’assurance-vie. Idem si vous avez un Plan d’épargne en actions (PEA). « Le client reste propriétaire de ses titres et son contrat d’assurance-vie n’est pas souscrit auprès de la banque, mais d’une compagnie d’assurances tierce », justifie Thierry Dissaux, à nos confrères, président du directoire du FGDR (Fonds de garantie des dépôts et de résolution), un service public chargé d’indemniser les clients en cas de faillite bancaire.

Pour toucher une éventuelle indemnisation, sur un contrat d’assurance-vie, il faudrait que la compagnie fasse faillite. Le relais serait, alors, pris par le Fonds de garantie des assurances de personnes, créé en 1999. Dans ce cas, le plafond est fixé à 70 000 euros, peu importe la somme totale et le nombre de contrats ouverts.

Revue de presse : lepoint.fr, Benoît Leroy, le 17 mars 2023

Articles similaires

service-placements-evolution_6256292
Lire la suite
dossier baisse impots
Lire la suite
ulises-baga-oRYOOjvPq8E-unsplash
Lire la suite
donation-et-succession
Lire la suite