Situation : Cadre en stratégie dans une grande entreprise, 32 ans, célibataire
Revenus : 95 000 € bruts annuels, tranche marginale d’imposition à 41%
Objectif : Optimiser le placement de 100 000 € reçus par donation parentale
Ce jeune cadre dispose d’un capital conséquent mais fait face à une fiscalité élevée sur ses revenus. Ses objectifs sont doubles : faire fructifier cet argent tout en préparant sa retraite, et conserver une partie disponible pour un futur achat immobilier.
Plutôt que de concentrer les 100 000 € sur un seul support, notre cadre opte pour une approche complémentaire combinant Assurance-vie et PER.
Répartition choisie :
- 90 000 € en assurance-vie
- 10 000 € en PER
L’assurance-vie : l’épargne qui travaille
Pourquoi l’assurance-vie ? Cette enveloppe offre la flexibilité dont il a besoin. Contrairement au PER, l’argent n’est pas bloqué et reste accessible pour un projet immobilier. Le choix se porte sur une allocation mixte : 40% en fonds euros (capital garanti) pour sécuriser une base, et 60% sur des supports actions et obligations pour rechercher une performance supérieure.
L’assurance-vie permet également de continuer à alimenter le contrat par la suite, notamment avec ses primes variables qui fluctuent selon les résultats de l’entreprise. Cette souplesse en fait l’outil idéal pour constituer une réserve patrimoniale.
L’avantage méconnu du PER réside dans son mécanisme de déduction fiscale. En versant 10 000 € sur son PER, notre cadre va déduire cette somme de ses revenus imposables. Avec sa tranche marginale à 41%, il économise 4 100 € d’impôts l’année du versement.
Concrètement : son effort d’épargne réel n’est que de 5 900 € (10 000 – 4 100) pour un placement effectif de 10 000 €. L’État participe donc à hauteur de 41% à son effort d’épargne retraite.
Pourquoi pas de PEA ?
Le PEA présente deux inconvénients majeurs pour ce profil. D’abord, il ne propose pas de fonds euros (capital garanti), ce qui ne correspond pas à son besoin de sécuriser une partie de son capital. Ensuite, le PEA impose un engagement de 5 ans minimum pour bénéficier de ses avantages fiscaux, incompatible avec son projet d’achat immobilier à moyen terme.
Projection et avantages
Assurance-vie (90 000 €) :
- Capital disponible à tout moment pour l’achat immobilier
- Fiscalité allégée après 8 ans de détention
- Potentiel de croissance via les supports diversifiés
- Possibilité d’alimenter régulièrement le contrat
PER (10 000 €) :
- Économie d’impôt immédiate de 4 100 €
- Capitalisation à long terme pour la retraite
- Effort d’épargne réel de seulement 5 900 € (et non 10 000)
Bilan à long terme
Cette stratégie permet à notre cadre de concilier flexibilité et optimisation fiscale. L’assurance-vie lui offre une réserve disponible et évolutive, tandis que le PER lui fait bénéficier d’un avantage fiscal immédiat pour préparer sa retraite.
Au-delà du placement initial, cette approche crée une dynamique d’épargne durable : les primes variables alimenteront l’assurance-vie, et les économies d’impôts générées par le PER pourront être réinvesties.
Conclusion
Ce cas illustre parfaitement l’intérêt de ne pas opposer les enveloppes fiscales mais de les combiner selon ses objectifs. Pour ce cadre fortement imposé, le PER génère un effet de levier fiscal immédiat, tandis que l’assurance-vie préserve la flexibilité nécessaire à ses projets à moyen terme.
Points clés de cette stratégie : L’optimisation fiscale ne doit jamais primer sur les objectifs patrimoniaux. Ici, la combinaison PER/assurance-vie répond à deux besoins distincts tout en maximisant les avantages fiscaux disponibles.
Le choix des enveloppes n’est jamais une fin en soi, mais un moyen au service d’une stratégie patrimoniale cohérente.
Chaque situation est particulière, nous vous accompagnons pour étudier votre cas singulier.