Dans les couloirs feutrés de la finance parisienne, Amandine Chaigne se distingue par une approche peu conventionnelle de la gestion de patrimoine. À 46 ans, cette experte, à la tête d’Ade-ci Family Office, bouscule les codes d’un secteur souvent perçu comme rigide et impersonnel.
Le parcours d’Amandine Chaigne est atypique. Née dans une famille d’agriculteurs du Sud de la France, elle a très tôt été confrontée aux enjeux de la transmission patrimoniale. « Dans le monde agricole, préserver le patrimoine familial est une question de survie économique », explique-t-elle. Cette expérience a forgé sa vision : le patrimoine n’est pas qu’une question de chiffres, c’est avant tout une histoire humaine.
À 15 ans, un cadeau inattendu de sa grand-mère – des actions Carrefour et British Petroleum – éveille sa curiosité pour la finance. « J’ai découvert un nouveau monde, fascinant et complexe », se souvient Amandine. Cette initiation précoce la conduit naturellement vers des études de finance à l’Université Paris-Dauphine.
Son entrée dans le monde professionnel coïncide avec l’éclatement de la bulle internet en 2000. « J’ai débuté ma carrière en pleine tempête boursière », raconte-t-elle. « Du jour au lendemain, j’ai dû apprendre à gérer non seulement des portefeuilles, mais surtout les émotions de clients voyant leur patrimoine fondre. » Cette expérience a été déterminante dans sa compréhension de la dimension psychologique de la gestion de patrimoine.
Chez Ade-ci Family Office, Amandine Chaigne a développé une approche en trois temps : projets de vie, optimisation, et investissement performant. « Trop souvent, on commence par les placements sans comprendre les aspirations profondes du client », critique-t-elle. Sa méthode inverse cette logique. « Nous commençons toujours par explorer les projets de vie. L’argent est un moyen, pas une fin en soi. »
Cette philosophie se reflète dans sa sélection rigoureuse des investissements. « Nous appliquons des critères dignes des plus grandes institutions : taille, historique, solidité, performance, transparence », détaille-t-elle. « Pas de place pour les produits miracles ou les schémas complexes difficiles à expliquer. »
Loin de se cantonner à une vision traditionnelle, Amandine Chaigne embrasse l’innovation. Co-fondatrice de la fintech MustCompliance, elle cherche constamment à moderniser les pratiques du secteur. « La technologie nous permet d’être plus réactifs, plus précis dans nos analyses », affirme-t-elle. « Mais elle ne remplacera jamais la relation humaine, cruciale dans notre métier. »
L’approche d’Amandine Chaigne produit des résultats tangibles. Elle cite le cas d’un entrepreneur dont elle a transformé la situation patrimoniale en 18 mois : constitution d’un portefeuille d’investissement de 1M€, acquisition de biens immobiliers locatifs pour 500k€, le tout sans entraver la croissance de son entreprise.
« Notre rôle est d’orchestrer une harmonie entre le patrimoine professionnel et personnel de nos clients », résume-t-elle. « C’est un équilibre délicat, mais essentiel pour une véritable sécurité financière à long terme. »
Interrogée sur l’avenir de son secteur, Amandine Chaigne se montre à la fois lucide et optimiste. « Le besoin de conseil personnalisé n’a jamais été aussi fort », observe-t-elle. « Les banques traditionnelles se désengagent, laissant un vide que des structures comme la nôtre, agiles et expertes, sont les mieux placées pour combler. »
Dans un monde financier en constante mutation, Amandine Chaigne incarne une nouvelle génération de gestionnaires de patrimoine : ancrée dans des valeurs traditionnelles de prudence et d’intégrité, mais résolument tournée vers l’avenir et l’innovation. Une alchimie rare qui fait d’elle une figure montante à suivre de près dans le paysage de la gestion de fortune française.
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