. L’Europe et les Etats-Unis sont devenus l’épicentre de la pandémie
• Plusieurs pays d’Asie ont réussi à contrôler la situation en quelques semaines
• Les mesures de confinement ont provoqué une récession brutale
• La réponse des banques centrales et des gouvernements est d’une ampleur inédite
La forte réaction des marchés s’explique par la modification radicale de l’environnement économique qui est passé d’un mini-cycle haussier à une récession brutale associée à l’incertitude du développement de la pandémie. Le consensus des bénéfices attendus pour 2020 est encore élevé. Par contre, les cours des entreprises se sont déjà ajustés à cette nouvelle réalité. Un scénario central repose sur l’hypothèse d’une sortie du confinement et d’une reprise de l’activité au cours du printemps. La multiplication des tests de dépistage doit permettre un retour à une activité presque normale. Les plans de soutien massifs et rapides de la sphère publique doivent permettre de maintenir les capacités de reprise en sauvegardant le tissu économique. A court terme, un premier risque provient de l’efficacité des aides publiques dont le ciblage sera délicat. A moyen terme, la monétisation de la dette publique doit induire une repentification de la courbe de taux, d’où une aversion pour les obligations de moyen et long terme.
Sur les actions, il semble que les niveaux constituent des points d’entrée attractifs pour le long terme. Ces points d’entrée différents selon les secteurs, pourront être multiples, afin de répondre à une volatilité encore très élevée. A court terme, les marchés vont évoluer en tentant d’estimer le pic de la pandémie tout en prenant peu à peu conscience des dégâts occasionnés par l’arrêt de l’activité. Des phases de rechutes sont donc tout à fait probables. Pour la suite, il faudra être attentif au gonflement du bilan des banques centrales et de l’endettement public avec pour première conséquence, une remontée assez marquée des anticipations d’inflation.
Sources principales : Banque de France, Federal Reserve, FMI, OCDE, BIS, BEA, BCE, BOJ, BOC, Bloomberg, Reuter, Facset, Financial Times, Agence Internationale de l’Energie, OMC, INSEE, Euler Hermès, ISTAT, CGP-Conseils.
