Marchés et Stratégie de gestion 28/11/2021
La découverte d’un nouveau variant en Afrique du Sud a fait chuter les marchés vendredi dernier. La correction a particulièrement été sévère en Europe et sur le secteur des transports et des loisirs.
Ce que l’on sait :
A ce stade, très peu de choses en fait. Le variant B.1.1.529 nommé Omicron comporte un grand nombre de mutations ce qui induit un risque de baisse d’efficacité des vaccins. Il a été mis sous surveillance par l’OMS et classé dans la catégorie des variants potentiellement dangereux (VOC). Il est actuellement présent en Afrique du sud, au Bostwana et à Hong-Kong. Quelques cas viennent d’être détectés en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-Bas et dans d’autres pays européens. Les premières données disponibles semblent montrer qu’il est plus contagieux que le variant delta. Cependant, les personnes infectées présentent des symptômes plutôt limités tels qu’une impression de grande fatigue, une toux et des muscles endoloris et, point très positif s’il se confirmait ces prochains mois, elles n’ont pas été hospitalisées.
Les réactions :
Les autorités de plusieurs pays ont décidé d’interrompre les vols provenant d’Afrique du Sud et d’autres pays africains tandis que les modalités pour voyager entre pays européens vont se durcir. L’ensemble des pays vont reconsidérer les mesures à suivre pour lutter contre l’infection mettant fin pour quelques temps à la réouverture progressive des économies.
Pfizer a annoncé pouvoir modifier son vaccin en six semaines avec des premières livraisons dans une centaine de jours. Par ailleurs, à ce stade, il n’y a pas de raison de penser que les nouveaux antiviraux disponibles seront moins efficaces contre le B.1.1.529.
Les marchés :
Une période d’incertitude s’ouvre devant nous (de quelques semaines ?), le temps que les scientifiques précisent la nature de la menace. Il nous semble cependant que par rapport à mars 2020, notre capacité collective d’adaptation est bien meilleure ce qui rend une correction d’une ampleur comparable à ce que nous avions connues peu probable. Nous avons déjà baissé de 7.6% depuis les plus hauts de novembre dernier sur l’Euro Stoxx 50 ce qui nous ramène sur les niveaux d’il y a 6 mois. L’aggravation de la situation sanitaire devrait différer tout durcissement monétaire.
Dans les fonds InComon les couvertures sur les deux fonds ont été réduites. Elles demeurent à un niveau élevé dans Incomon Opportunités. A court terme, la possibilité demeure de poursuivre le rachat des couvertures et, dans un second temps, d’augmenter l’exposition aux actions qui est à ce stade modéré. Il n’y a pas de positions directes au secteur des transports et des loisirs et l’exposition aux Banques et aux Pétrolières avaient été réduite pour prendre une partie des gains. Le niveau de diversification géographique reste élevé. A contrario, la diversification sur différents styles de gestion risque d’etre un facteur négatif à court terme puisque qualité et croissance devraient être perçues par le marché comme plus défensifs en dépit de leur niveau de valorisation élevé.
Il s’agit d’avancer avec prudence en fonction des nouvelles informations disponibles et, tout en faisant face à un surcroît de volatilité, de rechercher les opportunités qui permettront de profiter de cette période pour favoriser la performance sur le cycle à venir.